[Source : Voix Du Nord]
“La vie ne s’est pas arrêtée aux Papillons blancs de Dunkerque”
L’association des Papillons blancs de Dunkerque était en première ligne lors de la crise sanitaire. Tournées vers l’extérieur, les activités économique se sont adaptées au contexte, comme à la blanchisserie dont les nouveaux locaux sont en travaux.
Alors que la population était confinées, 2/3 des travailleurs en situation de handicap accompagnés de leur chef d’équipe assurent toujours le fonctionnement de la blanchisserie, nettoyage des locaux/parking et du dernier kilomètre.
Photo de Marc Demeure
Complément d’informations :
La blanchisserie, une activité « essentielle »
Il est impératif de maintenir le service de la blanchisserie car parmi ses clients, l‘*Entreprise Adaptée compte 4 Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, pour lesquels elle assure le traitement du linge de lit et des vêtements des résidents.
Des conditions de travail adaptées
Tôt le matin, l’équipe traite 700 kg de linge, draps et vêtements contre 1 tonne en temps normal (perte d’une partie du linge de l’industrie – vêtements de travail). Les procédures sont adaptées : habituellement le linge est traité dès réception alors qu’aujourd’hui il faut attendre 24h avant de le manipuler, en zone sale les **Equipements de Protection Individuelle sont désormais renforcés par des masques et des lunettes. Le linge souillé part en décontamination, il est mis dans des sacs à ouverture hydrosoluble avant d’être mis dans les machines. Les volumes de linge potentiellement contaminé a fortement augmenté. La lessive est spécifique, des agents supplémentaires sont ajoutés pour éliminer les bactéries et les virus. L’entreprise a également dû adapter ses horaires en fermant 2h plus tôt.
L’expertise à toutes épreuves
La blanchisserie a déjà pour habitude de traiter le linge sensible, ce fût déjà le cas lors de collaborations antérieures avec la Police Aux Frontières ou certaines associations venant en aide aux migrants. C’est toute l’année que les équipes de la blanchisserie s’expose au linge potentiellement contaminé.
Un travail plus intense au niveau du service de nettoyage des locaux L’activité de nettoyage de locaux concerne principalement le tertiaire. Malgré l’arrêt d’activité au sein des entreprises qui ont fermé leurs portes, les protocoles ont été adaptés à la situation sanitaire du pays avec des passages répétés dans les rampes d’escaliers, les zones manuportées, etc… Ce qui augmente sensiblement le temps passé auprès de nos clients.
Un rythme habituel pour les autres services
Le dernier kilomètre n’est pas réellement impacté par le confinement car il s’agit d’un service logistique basé sur la création d’une plateforme de redistribution en périphérie, les produits sont ensuite re-livrés par des véhicules électriques en centre ville. Les chauffeurs sont équipés de masques,gants et gel hydroalcoolique.
Mesures de protection
Pour préserver la santé des salariés, diverses mesures ont été mises en place : prise de température 2x/j, respect de la distanciation sociale et renforcement des gestes barrières

La continuité des services garantie par l’*Atelier du Littoral Dunkerquois de Grande-Synthe pendant le confinement

A Grande-Synthe, les salariés de l’ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) situé dans le quartier Courghain ont maintenu le lien quotidiennement avec les personnes accompagnées tout en assurant les activités des ateliers de restauration, de menuiserie et de mécanique. Toutes les situations particulières donnent lieu à une organisation exceptionnelle, c’est pourquoi l’ensemble des salariés de l’ESAT ont mis en place une nouvelle organisation. Chaque jour, ils passaient une trentaine d’appels par téléphones ou par visioconférence, et effectuaient des visites à domicile pour garder le contact avec les 300 travailleurs en situation de handicap intellectuel confinés. Ensuite, ils prenaient le relais des travailleurs confinés pour assurer la continuité de certains services de l’ESAT, tout en s’attachant à d’autres missions concernant la préparation du retour des ouvriers d’ESAT, lorsque les stratégies de déconfinement furent prononcées.

Une charge de travail accentuée pour la cuisine centrale

En temps normal, c’est une trentaine de personnes qui travaillent à la cuisine centrale pour cuisiner et livrer près de 1600 repas par jour. Pendant la fermeture des écoles, les salariés s’affairent à la préparation de 150 repas par jour afin de respecter les engagements pris envers les CCAS ou les personnes âgées de Grande-Synthe. Même si les repas étaient moins nombreux, l’effectif sensiblement réduit accroît la charge de travail des salariés qui s’adaptaient en simplifiant les plats. Le confinement a dressé cependant quelques obstacles dans l’approvisionnement en produits BIO.

Une belle mobilisation autour des ateliers de menuiserie et de mécanique

Au sein des ateliers, la prise de commande s’est poursuivie malgré la suspension des activités de certains clients. La production se concentrait sur les besoins essentiels des clients (ARCELOR MITTAL, LIBERTY ALUMINIUM), elle était assurée par les salariés provenant également des autres ateliers dont l’activité était suspendue comme par exemple le conditionnement. D’ordinaire, 73 personnes travaillent dans les ateliers menuiserie et mécanique.

Mesures de protection

Les mesures mises en place dans l’*ALD pour préserver la santé des personnes présentes sont diverses :

-Au sein des ateliers, le respect de la distanciation sociale est favorisée par la superficie des espaces

-Les livreurs sont équipés de masques, gants et gel hydroalcoolique

-Dans la cuisine centrale, les mesures d’hygiènes étaient déjà très strictes

-Lors des visites à domicile, les professionnels portent des masques

L’ensemble des intervenants sont sensibilisés au respect des gestes barrières par un affichage accompagné de distributeurs de gel hydroalcoolique.

A Téteghem, dès le début du confinement l’*Atelier du Littoral Dunkerquois a maintenu les activités essentielles

Pendant plus de deux mois, les salariés ont adapté leurs conditions de travail pour maintenir le lien avec les personnes accompagnées tout en assurant les activités de maraîchage, de confection textile et de reprographie.

La priorité de l’association des Papillons Blancs reste l’accompagnement au quotidien des personnes en situation de  handicap intellectuel. Les salariés ont maintenu le lien avec les personnes accompagnées par téléphone, visioconférence et effectuaient régulièrement des visites à domicile. Lorsque cette mission essentielle étaient terminée, une attention était portée à d’autres missions concernant la préparation du retour des ouvriers d’ESAT lorsque les stratégies de déconfinement furent prononcées. C’est en moyenne 12 personnes par jour qui ont continué de venir travailler, l’absence des ouvriers s’est fait ressentir.

Le Maraîcher Flamand, vente de produits BIO à Téteghem, a fait évoluer son fonctionnement en lançant son drive.

Suite à la suspension de la vente de produits sur place, le Maraîcher Flamand a mis en place un drive pour continuer à fournir la population en légumes bio. Le maraîchage représente 1,7 hectare de terrain à entretenir, c’est donc tout naturellement que les salariés des espaces verts sont venus prêter main forte à leurs collègues du maraîchage. D’une part pour éviter de perdre la récolte en cours, mais aussi pour préparer la terre et les semis de la prochaine saison, ce qui a permis aux personnes accompagnées par l’association de retrouver une activité lors du déconfinement.

Mesures de protection

Pour préserver la santé des salariés présents en atelier, diverses mesures ont été mises en place : prise de température quotidienne des salariés, respect de la distanciation sociale, renforcement des gestes barrières (nettoyage des mains par points d’eau ou gel hydro alcoolique), de nouvelles procédures de nettoyage sont appliquées et l’entretien des locaux est assuré par un salarié de l’entreprise adaptée de Coudekerque-Branche.

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Hors activité essentielle, une mission importante de mise sous pli pour l’atelier reprographie est perpétuée

Il s’agissait surtout de terminer une commande qui avait été passée avant l’annonce du confinement, d’autant plus que certains clients travaillent en exclusivité avec la reprographie.  Les 70.000 courriers ont été mis sous plis et timbrés manuellement excepté le collage de l’enveloppe qui est assuré par une machine conçue par les salariés.